A Tulawin (Une Algérienne Debout)
Je suis, la prisonnière de la famille que tu chasses
Je suis le corps, par leurs viols, dévasté
Je suis la vie, par leurs haines, pourchassée
Je suis l'âme, par leurs horreurs, torturée
Ghas d rrmel yergh d adfel yessan
D azru yehfan ttin ay t tamurt-iw
Mazal t beddedd, ur t ghellid ara
Ssefdd imettawen-im a tamurt-iw
Même si c'est du sable chaud ou
De la neige cassante, c'est mon pays.
Tu es encore debout tu n'es jamais tombé
Sèche tes larmes, c'est bientôt fini...
Je suis le coeur, par leurs barbarie, cessé
Mais je suis le courage des combats retrouvés
Béante est ma blessure
J'ai mal à mes enfants décapités
À Louness, à Tahar, à Aloula assassinés
A tulawin, a tihninin
Ssut tirugza a timazighin
A tulawin, ittijen yefsin
Tufrar tagut afus tighratin.
Femmes douces, femmes éternelles
Courageuses, libres!
Femmes-soleil, femmes-lumière
C'est bientôt fini...
J'ai mal à ma soeur souillée, par ses violeurs innocents
Ces faux dévauts, ses imam instructeurs
Précheurs d'une haine venue de l'enfer
Aveugle de la vie, ils ignorent que souffrir n'est pas prier
Que subir n'est pas abdiquer ... ABDIQUEZ !
A tamurt imazighen
D imezwura ay t izedghen
Wer t tnuzu wer t rehhen
Wer t ttawin yaadawen.
Pays des hommes libres
Berceau des Imazighen
Tu n'es ni à vendre
Ni à louer!